Quand la raison perd sa voix, le ton monte (Wolfe & Jude)
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Quand la raison perd sa voix, le ton monte (Wolfe & Jude)
Je marche vers le studio, comme d'habitude, je cogite. Ce job je ne l'espérais même pas... Ça faisait des mois que je tourner en rond dans l'espoir de décrocher quelque chose à un casting. Et voilà que mon téléphone sonne, pour m'annoncer que j'ai le profil idéal pour bosser ici... Un studio de tournage, où l'on produit principalement des films porno... Déjà j'aurais pas cru, de base, foutre un jour les pieds dans ce genre d'endroit. Mais comme si ça suffisait pas, j'ai été recruté comme doublure pour un acteur gay. Avec une situation familiale comme la mienne, c'est déjà pas évident à gérer... Mais en plus, il a fallu que je m'attache à ce mec... J'ai mis un certain temps à m'en rendre compte, et encore plus à l'admettre. Maintenant je le sais... Faut juste pas que j'en parle. Faut pas que je dise non plus, que quand je passe pas la nuit chez moi, c'est parce que je suis chez lui. Ce serait carrément une cata... Du genre sismique. Deux nuits, j'ai passé avec lui... Deux... La première après une soirée, et même si l'alcool m'a détendu, je peux même pas dire qu'il m'a saoulé pour me toucher. Ce serait injuste... On devait juste dormir... Mais il dégage un truc auquel je ne sais pas résister. On s'est embrassés... Et malgré débats intérieurs, j'ai cédé... Au plus tôt... J'ai déconnecté, comme il dit si bien...
La deuxième nuit, ben... C'était celle d'hier. On était sorti la veille, dans un club qui connaît bien. Et on a rencontré un mec dont on ce serait bien passés... Un ex à lui apparemment. Un gars jaloux, qui supporte pas les projets de carrière de Wolfe... Bref c'est parti en couille... J'ai pas supporté le voir mal comme ça. Genre c'était pas envisageable que je le laisse tout seul... Alors on est rentrés ensemble... Et ça m'a confirmé des tas de trucs. Le plus important étant que j'ai pas le droit d'être ce que je suis... Un mec qui sent mieux dans les bras d'un mec que dans ceux d'une fille.
Wolfe m'a promis qu'il n'en parlera à personne. Au boulot, tout le monde pense que je suis hétéro, et c'est parfait comme ça. Il a toujours assuré avec moi, c'est avec ma timidité et mon caractère de merde... Alors j'ai confiance, même s'il y a toujours une part de moi qui craint que ça dérape...
J'arrive au studio. Lui n'arrivera que plus tard. On s'est dit que c'était mieux de pas être trop vu ensemble, je suis content qu'il le prenne bien. Il a compris pourquoi j'avais ce besoin quasi viscérale de me planquer. C'est vraiment un mec bien...
Je pousse la grosse porte du bâtiment, Et me présente à l'accueil. La standardiste me sourit, comme d'hab je lui rends sans vraiment y prêter attention. Déjà parce que je veux pas d'ambiguïté, mais en plus, je suis trop préoccupé par mes problèmes existentiels. Je prends la direction des vestiaires sans trop m'attarder, et c'est là que dans le couloir je croise quelques mecs qui me balancent des regards en coin. Je vois bien qu'ils font genre d'éviter de se marrer, mais de cette manière qui me montre bien qu'ils veulent que je vois qu'ils ont envie de le faire. Je fronce les sourcils... Ça m'énerve. S'il y en avait eu qu'un j'aurais pas fait gaffe, mais là ça fait trois, voire quatre, qui se comportent de la même façon... J'en viens à me demander si c'est sur ma tronche qui a un truc qui va pas... Mais quand je me regarde dans le miroir tout me paraît normal. Comme d'hab je me mets en calbute, et pas rejoindre le plateau. Je suis trop court niveau timing pour demander des comptes... C'est carrément chelou, mais on verra plus tard. La star va bientôt arriver...
La deuxième nuit, ben... C'était celle d'hier. On était sorti la veille, dans un club qui connaît bien. Et on a rencontré un mec dont on ce serait bien passés... Un ex à lui apparemment. Un gars jaloux, qui supporte pas les projets de carrière de Wolfe... Bref c'est parti en couille... J'ai pas supporté le voir mal comme ça. Genre c'était pas envisageable que je le laisse tout seul... Alors on est rentrés ensemble... Et ça m'a confirmé des tas de trucs. Le plus important étant que j'ai pas le droit d'être ce que je suis... Un mec qui sent mieux dans les bras d'un mec que dans ceux d'une fille.
Wolfe m'a promis qu'il n'en parlera à personne. Au boulot, tout le monde pense que je suis hétéro, et c'est parfait comme ça. Il a toujours assuré avec moi, c'est avec ma timidité et mon caractère de merde... Alors j'ai confiance, même s'il y a toujours une part de moi qui craint que ça dérape...
J'arrive au studio. Lui n'arrivera que plus tard. On s'est dit que c'était mieux de pas être trop vu ensemble, je suis content qu'il le prenne bien. Il a compris pourquoi j'avais ce besoin quasi viscérale de me planquer. C'est vraiment un mec bien...
Je pousse la grosse porte du bâtiment, Et me présente à l'accueil. La standardiste me sourit, comme d'hab je lui rends sans vraiment y prêter attention. Déjà parce que je veux pas d'ambiguïté, mais en plus, je suis trop préoccupé par mes problèmes existentiels. Je prends la direction des vestiaires sans trop m'attarder, et c'est là que dans le couloir je croise quelques mecs qui me balancent des regards en coin. Je vois bien qu'ils font genre d'éviter de se marrer, mais de cette manière qui me montre bien qu'ils veulent que je vois qu'ils ont envie de le faire. Je fronce les sourcils... Ça m'énerve. S'il y en avait eu qu'un j'aurais pas fait gaffe, mais là ça fait trois, voire quatre, qui se comportent de la même façon... J'en viens à me demander si c'est sur ma tronche qui a un truc qui va pas... Mais quand je me regarde dans le miroir tout me paraît normal. Comme d'hab je me mets en calbute, et pas rejoindre le plateau. Je suis trop court niveau timing pour demander des comptes... C'est carrément chelou, mais on verra plus tard. La star va bientôt arriver...
Dernière édition par Jude Manson le Dim 28 Mai - 1:03, édité 1 fois
Re: Quand la raison perd sa voix, le ton monte (Wolfe & Jude)
Ce lien est totalement bizarre, pensais-je, pédalant tranquillement jusqu'au studio de tournage. Enfin bizarre, plutôt dans le sens inhabituel. D'habitude, je ne me cache pas. D'habitude je ne me prends pas la tête. D'habitude je m'accroche pas comme ça à un mec qui se dit hétéro. Bien sûr, j'ai rapidement vu qu'il ne l'était pas … même avant de le toucher. Mais normalement, le trip gay refoulé c'est pas mon truc. Nan parce que le plan de « okay on baise, mais je l'assume pas », ça va bien cinq minutes. ( j'suis pas juste un trou du cul, merde ) Mais là j'sais pas, c'était différent. Il dégage quelque chose de plus … touchant. Peut être parce qu'il s'est d'abord attardé à moi en entier et pas juste à mes fesses, parce qu'il y a quelque chose de vachement touchant dans sa personnalité … et aussi certainement parce qu'il a un regard à se damner. Mais ça encore … j'veux dire, si je l'ai remarqué dès la première fois qu'on s'est vu, ça n'est pas la seule chose qui m'ait arrêté.
Voilà deux nuits qu'on passe ensemble, et j'ai adoré ça. Et pour une fois c'est pas juste une question de sexe. On a vraiment dormi. Je me suis endormi dans ses bras, il s'est endormi dans les miens … un truc cool quoi, sans prise de tête. J'aime sentir qu'il se lâche, qu'il déconnecte totalement quand il est avec moi. Dire que sa situation ne me prend pas la tête, ça serait mentir. Etre homo et devoir vivre avec un père homophobe, ça craint. Et de tout mon cœur j'aimerai qu'il puisse assumer ses préférences, sans avoir à se torturer comme il le fait. Mais pour le moment je laisse couler. Et je me cale à lui. J'adapte. Si il veut que je n'en parle pas, je dis rien. Et si il veut qu'on arrive séparément au boulot … bah j'attends.
Il a du arriver depuis dix ou quinze minutes quand j'arrive au studio. Je dépose ma monture contre le mur et fait mon entrée à coup d'un « Bonjour » résonnant. Comme d'habitude.
- Les réglages sont presque terminés Wolfy, dépêche toi de te changer … M'annonce la standardiste d'un ton vaguement autoritaire.
Je lui fais une grimace et prend le chemin des vestiaires d'un pas volontairement traînant, juste pour la faire râler. Eh, il faut bien savoir se faire désirer, surtout dans ce milieu … pensais-je avec humour.
Je me prépare donc pour le tournage. C'était ambiance spa aujourd'hui … je ne porte donc qu'une serviette autour de ma taille. Je suis rapidement rejoint par le maquilleur qui m'aide à finir, m'enduisant le corps et le visage de sa petite crème magique qui-rend-encore-plus-beau. Il est plutôt silencieux, comme à son habitude mais il a ce petit air de quelqu'un qui sait quelque chose que moi j'ignore encore. Tiens, il y aurait des ragots à récolter ? J'adore ça !
Arrivant sur les lieux du tournage, je lance un nouveau « Saluuuut » chantant.
- T'es en retard Wolfe … encore ! Râle le scénariste.
- C'est comme ça que tu m'aime Trésor … Lui répondis-je avec un petit sourire en coin.
Je m'approche de lui pour le saluer d'une bise sur la joue. Je ne me permettrai pas de telles familiarités si nous n'étions pas proches. Et je sais qu'il aime bien quand je l'appelle comme ça.
Je salue également le scénariste d'une bise, puis le reste de l'équipe de tournage d'un signe de main. Je passe ensuite de l'autre côté de la caméra, quand les derniers réglages sont fait, pour aller saluer mon partenaire du jour. Celui-ci porte le même sourire que le maquilleur et ça éveille encore plus ma curiosité. Qu'est-ce que j'ai manqué. Il vient à ma rencontre et dépose sa main contre ma nuque, comme pour m'attirer un peu plus contre lui. Il approche également ses lèvres des miennes. Mais je dépose mes deux mains contre son torse pour le maintenir à distance et détourne le visage avec un petit sourire espiègle.
- Allons, ne grille pas les étapes …
Je lui adresse un rapide clin d’œil complice, mes doigts appréciant un instant son torse musclé puis me détourne de lui pour cette fois m'approcher de Jude, sur lequel je m'étais efforcé de ne pas trop m'attarder, même si ça c'était révélé être compliqué.
- Salut toi !
Sourire aimable aux lèvres, je lui tends ma main pour serrer la sienne. Second défi. Derrière moi, j'entends mon partenaire pouffer de rire. Interrogateur, je tourne le regard vers lui. Mais pas le temps de le questionner que le metteur en scène nous hèle.
- Allez, en place, vous bavarderez plus tard ! Jude, tu peux sortir du cadre maintenant, t'éloigne pas trop au cas où !
Voilà deux nuits qu'on passe ensemble, et j'ai adoré ça. Et pour une fois c'est pas juste une question de sexe. On a vraiment dormi. Je me suis endormi dans ses bras, il s'est endormi dans les miens … un truc cool quoi, sans prise de tête. J'aime sentir qu'il se lâche, qu'il déconnecte totalement quand il est avec moi. Dire que sa situation ne me prend pas la tête, ça serait mentir. Etre homo et devoir vivre avec un père homophobe, ça craint. Et de tout mon cœur j'aimerai qu'il puisse assumer ses préférences, sans avoir à se torturer comme il le fait. Mais pour le moment je laisse couler. Et je me cale à lui. J'adapte. Si il veut que je n'en parle pas, je dis rien. Et si il veut qu'on arrive séparément au boulot … bah j'attends.
Il a du arriver depuis dix ou quinze minutes quand j'arrive au studio. Je dépose ma monture contre le mur et fait mon entrée à coup d'un « Bonjour » résonnant. Comme d'habitude.
- Les réglages sont presque terminés Wolfy, dépêche toi de te changer … M'annonce la standardiste d'un ton vaguement autoritaire.
Je lui fais une grimace et prend le chemin des vestiaires d'un pas volontairement traînant, juste pour la faire râler. Eh, il faut bien savoir se faire désirer, surtout dans ce milieu … pensais-je avec humour.
Je me prépare donc pour le tournage. C'était ambiance spa aujourd'hui … je ne porte donc qu'une serviette autour de ma taille. Je suis rapidement rejoint par le maquilleur qui m'aide à finir, m'enduisant le corps et le visage de sa petite crème magique qui-rend-encore-plus-beau. Il est plutôt silencieux, comme à son habitude mais il a ce petit air de quelqu'un qui sait quelque chose que moi j'ignore encore. Tiens, il y aurait des ragots à récolter ? J'adore ça !
Arrivant sur les lieux du tournage, je lance un nouveau « Saluuuut » chantant.
- T'es en retard Wolfe … encore ! Râle le scénariste.
- C'est comme ça que tu m'aime Trésor … Lui répondis-je avec un petit sourire en coin.
Je m'approche de lui pour le saluer d'une bise sur la joue. Je ne me permettrai pas de telles familiarités si nous n'étions pas proches. Et je sais qu'il aime bien quand je l'appelle comme ça.
Je salue également le scénariste d'une bise, puis le reste de l'équipe de tournage d'un signe de main. Je passe ensuite de l'autre côté de la caméra, quand les derniers réglages sont fait, pour aller saluer mon partenaire du jour. Celui-ci porte le même sourire que le maquilleur et ça éveille encore plus ma curiosité. Qu'est-ce que j'ai manqué. Il vient à ma rencontre et dépose sa main contre ma nuque, comme pour m'attirer un peu plus contre lui. Il approche également ses lèvres des miennes. Mais je dépose mes deux mains contre son torse pour le maintenir à distance et détourne le visage avec un petit sourire espiègle.
- Allons, ne grille pas les étapes …
Je lui adresse un rapide clin d’œil complice, mes doigts appréciant un instant son torse musclé puis me détourne de lui pour cette fois m'approcher de Jude, sur lequel je m'étais efforcé de ne pas trop m'attarder, même si ça c'était révélé être compliqué.
- Salut toi !
Sourire aimable aux lèvres, je lui tends ma main pour serrer la sienne. Second défi. Derrière moi, j'entends mon partenaire pouffer de rire. Interrogateur, je tourne le regard vers lui. Mais pas le temps de le questionner que le metteur en scène nous hèle.
- Allez, en place, vous bavarderez plus tard ! Jude, tu peux sortir du cadre maintenant, t'éloigne pas trop au cas où !
Wolfe Frischmann
isMessages : 102
Age : 33
Date d'inscription : 05/03/2017
Localisation : Maison Frischmann, vous pouvez pas la louper tellement elle est grande ... ou sinon laissez vous juste guider par la musique !
Emploi/loisirs : J'anime vos soirées en solitaire ... bande de petits pervers !
Je suis : Célibataire mais rarement seul
Re: Quand la raison perd sa voix, le ton monte (Wolfe & Jude)
Je sais comment ça se passe maintenant. Je me pointe, je supporte une certaine proximité un peu gênante avec un gars pendant les réglages, et quand c'est fini, je me casse. C'est quoi son délire à l'autre, de me dire de rester dans le coin ? Tu crois qu'aujourd'hui je vais regarder ? J'ai toujours dit que c'était une limite que je ne franchirai pas. C'est au-dessus de mes forces. Quand on considère que j'ai déjà du mal à voir deux mecs s'embrasser... Alors les voir se prendre sauvagement, les entendre... Pas moyen.
J'arque un sourcil interloqué en direction du metteur en scène, avant de quitter le cadre. Bien sûr dans l'absolu je suis pas loin, mets le plus gros de la mise en place est faite, et maintenant que Wolfe est là, je vois pas du tout à quoi je pourrais bien servir... Il leur manque tous une case aujourd'hui ma parole...
Je grommelle encore à moi-même en arrivant vestiaire. Ouais parce que j'ai pas vraiment l'intention de continuer à me trimballer à poil... Ou presque. Je vais prendre une douche pour virer la tonne de maquillage qu'ils m'ont foutu un peu partout histoire de prendre la lumière... Et j'arrive pas vraiment à décrocher de tout ça. Quand je sors, j'enfile mon boxer, remets mon jean, est l'acteur avec qui j'ai fait les arrangements tout à l'heure se ramène, avec un sourire qui me plaît pas. Je le sais avant même qu'il ouvre la bouche. J'ai passé tant de temps que ça me laver ?
"Alors mon gars... Faut pas avoir peur... Tu sais, on est tous gentils ici... Faut pas faire ton timide..."
Je capte pas vraiment où il veut en venir, mais je me tends direct. Mon visage se ferme. Le mec en face de moi prend l'air surpris. Il approche encore, avec juste ça foutue serviette autour de la taille.
"Wolfe est cool, je sais... Mais il y a pas que lui... Ce serait cool de faire connaissance... Tu vois ?"
Ça m'est déjà arrivé d'aborder quelqu'un en lui disant vouloir faire connaissance... Mais pas en le fixant comme ça. Pas avec ce sourire non plus. Et surtout pas en venant à sa rencontre, en sachant pertinemment que mon interlocuteur avait un mur derrière lui. Je puisse les yeux, mes poings se serrent.
"Commence déjà par reculer." Crachai-je "Tu veux quoi ?"
Et là non seulement il continue à avancer, mais en plus, il mordille sa lèvre inférieure avant de répondre.
"La même chose que toi apparemment... Même si t'oses pas le dire..."
C'est quoi ces conneries ? Et c'est qu'en plus il a l'air content de lui ! Si je recule plus je me retrouve dos au mur. C'est pas une bonne idée. Je veux bien aussi que c'est même pas la peine d'essayer de discuter. Je sais pas de quoi il me parle, mais lui, a l'air vachement sûr de lui.. Il lève une main pour toucher ma joue, et là c'est plus possible. Je supporte pas ce sourire narquois. Il est trop près. Beaucoup trop. Alors le coup part... En uppercut sous ses côtes.
"Dégage, putain !"
Oui je me suis emporté... J'ai monté le ton. Si quelqu'un m'entend je m'en fous, et c'est peut-être même mieux. Parce que si il continue, je vais lui refaire le ravalement à ce con.
J'arque un sourcil interloqué en direction du metteur en scène, avant de quitter le cadre. Bien sûr dans l'absolu je suis pas loin, mets le plus gros de la mise en place est faite, et maintenant que Wolfe est là, je vois pas du tout à quoi je pourrais bien servir... Il leur manque tous une case aujourd'hui ma parole...
Je grommelle encore à moi-même en arrivant vestiaire. Ouais parce que j'ai pas vraiment l'intention de continuer à me trimballer à poil... Ou presque. Je vais prendre une douche pour virer la tonne de maquillage qu'ils m'ont foutu un peu partout histoire de prendre la lumière... Et j'arrive pas vraiment à décrocher de tout ça. Quand je sors, j'enfile mon boxer, remets mon jean, est l'acteur avec qui j'ai fait les arrangements tout à l'heure se ramène, avec un sourire qui me plaît pas. Je le sais avant même qu'il ouvre la bouche. J'ai passé tant de temps que ça me laver ?
"Alors mon gars... Faut pas avoir peur... Tu sais, on est tous gentils ici... Faut pas faire ton timide..."
Je capte pas vraiment où il veut en venir, mais je me tends direct. Mon visage se ferme. Le mec en face de moi prend l'air surpris. Il approche encore, avec juste ça foutue serviette autour de la taille.
"Wolfe est cool, je sais... Mais il y a pas que lui... Ce serait cool de faire connaissance... Tu vois ?"
Ça m'est déjà arrivé d'aborder quelqu'un en lui disant vouloir faire connaissance... Mais pas en le fixant comme ça. Pas avec ce sourire non plus. Et surtout pas en venant à sa rencontre, en sachant pertinemment que mon interlocuteur avait un mur derrière lui. Je puisse les yeux, mes poings se serrent.
"Commence déjà par reculer." Crachai-je "Tu veux quoi ?"
Et là non seulement il continue à avancer, mais en plus, il mordille sa lèvre inférieure avant de répondre.
"La même chose que toi apparemment... Même si t'oses pas le dire..."
C'est quoi ces conneries ? Et c'est qu'en plus il a l'air content de lui ! Si je recule plus je me retrouve dos au mur. C'est pas une bonne idée. Je veux bien aussi que c'est même pas la peine d'essayer de discuter. Je sais pas de quoi il me parle, mais lui, a l'air vachement sûr de lui.. Il lève une main pour toucher ma joue, et là c'est plus possible. Je supporte pas ce sourire narquois. Il est trop près. Beaucoup trop. Alors le coup part... En uppercut sous ses côtes.
"Dégage, putain !"
Oui je me suis emporté... J'ai monté le ton. Si quelqu'un m'entend je m'en fous, et c'est peut-être même mieux. Parce que si il continue, je vais lui refaire le ravalement à ce con.